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15 juin 2023 - 07:02

Les micro-voitures qui ont envahi l’Europe

Par: Marc Bouchard

La Yoyo. Photo Marc Bouchard

La chronique de cette semaine aura une allure différente. Car malheureusement, pour bon nombre de lecteurs, l’essai des véhicules mentionnés ne pourra jamais se faire. N’empêche, le chroniqueur que je suis ne pouvait pas passer à côté de ces curiosités qui ne viendront probablement jamais rouler chez nous.

Ces véhicules spéciaux, ce sont les microvoitures qui sont plus qu’abondantes sur les routes urbaines italiennes où j’ai passé quelques jours. En fait, à l’intérieur de villes comme Rome et Florence, elles sont tellement abondantes qu’il est difficile de ne pas en apercevoir quelques dizaines à chaque coin de rue.

Ces microvoitures populaires, ce sont celles que l’on connaît bien, notamment la Smart et la Fiat 500 qui dominent largement le palmarès des ventes. Elles sont partout, et leurs dimensions minuscules leur permettent de se faufiler à la fois dans le trafic ou dans les espaces de stationnement les plus restreints.

 Pour certains de ces véhicules, oubliez d’ailleurs le stationnement parallèle; on opte plutôt pour le stationnement perpendiculaire, plus difficile à réaliser, mais plus avare en espace!

Deux modèles de microvoitures ont cependant retenu l’attention du chroniqueur tout en vacances que j’étais : la Ligier et la Yoyo, de XEV cars.

Yoyo

Ne cherchez pas de Yoyo chez nous, elle n’y arrivera jamais. Sa conception même fait qu’elle ne répond pas aux exigences minimales de sécurité. En fait, la minuscule citadine de moins de 2,5 mètres de longueur ne se qualifie même pas comme une vraie voiture, mais plutôt comme un quadricycle, malgré sa motorisation électrique.

Cette définition lui permet de se qualifier comme une moto de 125CC, permettant aux conducteurs de 16 ans et plus de prendre le volant.

L’intérêt, c’est la conception même de la voiture : petite batterie lithium-ion de 11 kWh maximum (autonomie de 150 km selon le cycle européen) et vitesse maximale de 80 km/h. Ce qui est moins vrai en montant les pentes de plus de 20 % auxquelles la petite voiture ne peut pas s’attaquer.

La trouvaille, c’est la technologie de la batterie. Oui, on peut la recharger entièrement en moins de 90 minutes sur une borne de niveau 2. Mais surtout, en abaissant une petite trappe à l’arrière, on peut simplement retirer la batterie vide et en mettre une pleine, comme vous le feriez avec votre télécommande de télé!

Évidemment, la voiture a ses limites. Oubliez les autoroutes ou les lourds chargements. La sécurité est assurée par une structure en acier, mais ne pensez même pas aux coussins gonflables. Et la seule musique que vous pourrez entendre proviendra de votre téléphone relié Bluetooth, car il n’y a pas de système audio interne.

Avec un prix de 11 900 euros après rabais (soit environ 18 000 $), la petite Yoyo est stylée, totalement italienne dans le look et facile à réparer : plusieurs pièces sont tout simplement imprimées en 3D!

La Ligier Myli

Le nom Ligier, pour les mordus de formule 1, rappelle de beaux exploits sportifs. Il est désormais associé à des petites voitures citadines, offertes pour moins de 20 000 $ et susceptibles d’être conduites par de jeunes automobilistes. Elles ne demandent en effet pas de permis de conduire et peuvent être offertes aux conducteurs de plus de 14 ans.

Les dimensions sont minuscules, moins de 3 mètres de longueur, et la vitesse maximale est limitée à 45 km/h. Elle dispose d’un rayon de braquage de 4,5 mètres, ce qui vous permettrait presque de faire un demi-tour complet dans votre salon!

L’autonomie est intéressante puisqu’elle varie de 63 km pour les versions d’entrée de gamme à 192 km pour les autres. Sans coussins gonflables, la petite voiture mise, pour sa sécurité, sur des éléments comme des freins à disque et une structure en acier rigide.

Envie d’un peu de musique? Seul Android Auto est compatible, et encore, uniquement sur les versions haut de gamme à 16 999 euros! Il faut aussi faire preuve de patience pour la recharge, car la plus grosse batterie, de 12,4 kWh, aura besoin de plus de six heures pour une recharge complète.

Comment se conduisent ces véhicules? Aussi brusquement qu’on puisse l’imaginer, même si la Yoyo dispose d’un avantage à ce chapitre.

Vous ne verrez jamais de Ligier ou de Yoyo en sol canadien. Mais avouez qu’elles ont du charme et qu’elles remplaceraient avec bonheur certains des gros véhicules qui envahissent les zones urbaines. Un jour, peut-être…

Art: Marc Bouchard

autos@cgocable.ca

Publication; CSSR

La Chine lance la première voiture volante qui change tout !

Le rêve de voitures volantes, longtemps réservé à la science-fiction, devient aujourd’hui réalité grâce à une avancée majeure en Chine. L’entreprise Xpeng Motors, pionnière des véhicules électriques et de la technologie automobile, vient de présenter sa toute première voiture volante fonctionnelle, la Xpeng X2. Cette innovation promet de révolutionner nos déplacements quotidiens, en permettant de s’affranchir des embouteillages pour rejoindre sa destination en un temps record. Découvrons ensemble comment fonctionne cette voiture du futur, son histoire, ses caractéristiques techniques et les défis qui restent à relever avant une adoption à grande échelle.

Un projet visionnaire porté par Xpeng Motors

Fondée en 2014 à Guangzhou par He Xiaopeng, ancien cadre supérieur d’Alibaba, et Xia Heng, ex-dirigeant du groupe automobile GAC, Xpeng Motors s’est rapidement imposée comme un acteur de premier plan dans le secteur des véhicules électriques intelligents. À l’origine, la société ambitionnait de concevoir des voitures électriques innovantes, performantes et dotées des technologies les plus avancées. 

Grâce à des investissements massifs en recherche et développement, Xpeng s’est distinguée avec des modèles comme le SUV G3 et la berline P7, intégrant la conduite autonome, des systèmes de navigation intelligents et des mises à jour logicielles à distance.

Au fil des ans, Xpeng Motors a étendu sa présence bien au-delà de la Chine, s’implantant sur les marchés européens et américains. Cette stratégie d’expansion mondiale s’accompagne d’une volonté de repousser sans cesse les limites de l’innovation, en collaborant avec des instituts de recherche et des entreprises technologiques de pointe.

La naissance de la Xpeng X2 : une voiture volante de nouvelle génération

Avec la création de sa filiale Xpeng AeroHT, l’entreprise franchit un nouveau cap en investissant dans la mobilité aérienne urbaine. La Xpeng X2, leur première voiture volante fonctionnelle, incarne cette ambition. Ce véhicule, à mi-chemin entre la voiture et le drone, est conçu pour offrir à ses utilisateurs la flexibilité de rouler sur route puis de s’élever dans les airs grâce à une technologie de décollage et atterrissage vertical (VTOL).

La Xpeng X2 affiche des dimensions impressionnantes : 5 172 mm de longueur, 5 124 mm de largeur, 1 362 mm de hauteur, pour un poids à vide de 680 kg et une capacité d’emport maximale de 160 kg. Capable d’accueillir deux personnes, elle se distingue par son design compact et futuriste, et par l’utilisation de matériaux innovants à la fois légers et résistants, essentiels pour la performance en vol et la sécurité.

Une transition fluide entre route et ciel

La grande force de la Xpeng X2 réside dans sa capacité à passer instantanément du mode conduite au mode vol. Sur la route, elle se comporte comme une voiture urbaine classique, maniable et confortable. Dès que l’utilisateur souhaite décoller, les rotors intégrés s’activent et, par simple pression sur une commande ou via son système automatisé, le véhicule s’élève verticalement, sans nécessité de piste d’envol. Cette fonctionnalité permet d’envisager des déplacements rapides même depuis une rue encombrée ou un petit parking.

L’autonomie de vol, adaptée aux trajets urbains courts, ouvre la voie à une nouvelle ère de mobilité individuelle, tout en s’inscrivant dans une démarche écologique puisque la Xpeng X2 fonctionne entièrement à l’électricité, sans aucune émission polluante lors de ses déplacements.

Technologie embarquée et sécurité avancée

La Xpeng X2 n’est pas seulement un exploit d’ingénierie aéronautique ; elle bénéficie aussi des dernières avancées en matière de conduite autonome. Équipée de capteurs, de systèmes GPS et d’intelligence artificielle, elle peut gérer de façon automatique le décollage, la navigation, la détection d’obstacles et l’atterrissage. Le conducteur n’a pas besoin de compétences de pilote : il peut se laisser guider tandis que les systèmes embarqués optimisent le trajet et la sécurité.

Le cockpit, spacieux et ergonomique, comporte des commandes intuitives – à l’image d’un joystick pour la direction et d’un bouton pour la gestion de l’altitude – ainsi que des écrans de contrôle affichant en temps réel la vitesse, l’altitude et la navigation. L’ensemble vise à offrir une expérience utilisateur à la fois simple, sécurisée et agréable.

Un engagement en faveur de la mobilité durable

La Xpeng X2 est propulsée par des moteurs électriques efficaces et silencieux, alimentés par des batteries de dernière génération. L’utilisation exclusive de l’électricité permet de réduire l’empreinte carbone par rapport aux véhicules thermiques classiques et aux avions légers, contribuant ainsi à une mobilité urbaine plus propre. Cette orientation écologique s’inscrit dans une tendance globale visant à limiter la pollution et les nuisances sonores en ville.

Les défis réglementaires et le calendrier de lancement

Si la Xpeng X2 suscite un immense engouement depuis sa présentation, plusieurs défis restent à relever avant sa commercialisation à grande échelle. L’un des principaux obstacles concerne l’obtention des autorisations nécessaires auprès des autorités de l’aviation civile et des instances de transport. Le véhicule doit répondre à des normes strictes en matière de sécurité, de fiabilité et d’intégration dans l’espace aérien urbain, ce qui implique de longues phases de tests, d’évaluation et de certification.

Xpeng AeroHT travaille étroitement avec les régulateurs afin de garantir la conformité de la X2 et d’assurer sa sécurité en conditions réelles. Parallèlement, des programmes pilotes et des précommandes sont envisagés pour permettre à un groupe restreint d’utilisateurs de tester le véhicule et de contribuer à son amélioration avant une mise sur le marché plus large.

Bien qu’aucune date de commercialisation ne soit officiellement annoncée, les experts estiment que la Xpeng X2 pourrait être accessible au public plus rapidement que prévu, selon l’avancée des processus réglementaires et l’industrialisation de la production.

Un rêve ancien, des tentatives audacieuses

Si la Xpeng X2 marque un tournant, il est important de rappeler que l’idée de la voiture volante ne date pas d’hier. Au milieu du XXe siècle, l’inventeur américain Molton Taylor avait imaginé l’Aero Car, un véhicule hybride doté d’ailes repliables, capable de circuler sur route et de voler. Malgré son design ingénieux, ce projet s’est heurté à des difficultés techniques, réglementaires et financières, et n’a jamais été produit à grande échelle.

Plus récemment, la société américaine Terrafugia, fondée par des diplômés du MIT en 2006, a développé la Transition, un véhicule certifié à la fois pour la route et pour le vol, doté d’ailes rétractables et d’un moteur puissant. Mais là encore, le coût de fabrication élevé, les exigences réglementaires strictes et la complexité technique ont limité son adoption.

Ces tentatives, bien qu’elles n’aient pas abouti à une révolution immédiate, ont pavé la voie à des avancées technologiques majeures et ont alimenté l’imagination des ingénieurs contemporains, inspirant des modèles comme la Xpeng X2.

Vers une nouvelle ère de mobilité urbaine

La présentation de la Xpeng X2 offre un aperçu concret d’un avenir où la frontière entre la route et le ciel s’estompe. Grâce à l’intégration de technologies de pointe – propulsion électrique, navigation autonome, matériaux avancés – et à un engagement fort pour l’environnement, cette voiture volante chinoise pourrait transformer en profondeur la manière dont nous nous déplaçons dans les villes de demain.

Toutefois, la généralisation de ce type de véhicule dépendra de la capacité des industriels à répondre aux défis techniques, économiques et réglementaires, ainsi que de l’acceptation sociale de cette nouvelle forme de mobilité individuelle.

Source : Nature Discoveries / Innovation, Science