La sécurité en bicyclette ce qu’il faut apprendre à vos enfants
La sécurité enfantile , Les sports et la vie active
La plupart des enfants entre 6 et 16 ans se promènent en bicyclette. Les enfants découvrent la joie de faire de la bicyclette quand ils sont très jeunes. Lorsqu’ils deviennent plus habiles et s’adaptent aux règles de la route, la transition de jouet à mode de transport s’effectue et la supervision parentale se relâche en parallèle.
En tant que parent, les attitudes que vous inculquez maintenant à votre enfant, détermineront la façon dont il ou elle circulera à bicyclette pendant des années à venir. Si vous persistez, si vous enseignez les leçons à votre enfant comme si sa vie en dépendait – ce qui est vrai – vous vous ferez moins de souci lorsque votre enfant sort de l’entrée privée.
Au début
Vérifiez que le casque et la bicyclette de votre enfant soient à la bonne taille. Il ou elle devrait pouvoir enjamber la bicyclette avec les deux pieds par terre; une bicyclette trop petite ou trop grande constitue un risque. Les bicyclettes à dix vitesses ne consitutent pas un bon choix puisque souvent les petites mains n’atteignent pas les freins à mains. Il serait préférable d’acheter une bicyclette munie d’un frein à rétropédalage. Au minimum, la bicyclette devrait être équipée d’une clochette et de réflecteurs.
Pour les très jeunes enfants il est absolument nécessaire de connaître les règles :
- Ne joue pas sur la chaussée.
- Ne circule pas sur les rues à circulation dense.
- Ne circule pas la nuit.
- Immobilise-toi à tous les panneaux d’arrêt.
- Circule à droite dans les sens de la circulation.
- Prends tes propres décisions.
Les dangers
La majorité des accidents de bicyclette n’impliquent pas de voitures. La plupart des accidents sont attribuables à une chute, à une collision avec un objet fixe, à une collision avec une autre bicyclette ou à une collision avec un piéton résultant d’une perte de contrôle par le cycliste. La plupart des accidents se produisent près de la maison, dans un environnement familier.
Mais dans l’ensemble, la plupart des accidents sérieux de bicyclette sont ceux qui impliquent une voiture et une bicyclette. Apprenez ces leçons suivantes à vos enfants comme si leur vie en dépendait. C’est bien le cas.
Sortie d’une entrée privée
Lorsqu’un enfant sort d’une entrée privée et il qu’est heurté par une voiture, il s’agit d’un accident de « sortie de l’entrée ». Ce genre d’accident représente environ 8 % des collisions impliquant une voiture et une bicyclette et frappe les enfants lorsqu’ils sont jeunes: l’âge médian est inférieur à dix ans.
Ce que vous pouvez faire : premièrement, rendez-vous compte du danger que présente votre entrée privée. S’il y a des obstacles qui cachent la vue aux automobilistes qui passent (des buissons ou des arbres, par exemple) taillez-les légèrement.
Vous pouvez garer votre voiture devant l’entrée privée, si les règlements locaux le permettent. De cette façon, votre enfant ne pourra pas se servir de l’entrée comme rampe de lancement. La meilleure chose que vous pouvez faire cependant, c’est d’enseigner à votre enfant les mesures de sécurité à prendre relativement à l’entrée. Faites-lui pratiquer les étapes suivantes:
- Immobiliser la bicyclette avant de s’engager sur la rue.
- Regarder à gauche et à droite pour évaluer la circulation.
- S’il n’y pas de circulation, avancer sur la chaussée.
Brûler un arrêt
La plupart des cyclistes qui se font heurter alors qu’ils franchissent une intersection sans s’arrêter savent qu’ils doivent s’immobiliser. Ils ne comprennent tout simplement pas pourquoi ils devraient le faire ou ils sont distraits.
Mais ce qu’il faut bien faire comprendre à votre enfant c’est que, bien qu’il ne se fasse pas heurter chaque fois qu’il omet de s’immobiliser à un panneau d’arrêt, s’il continue à brûler les arrêts, il peut finir par être victime d’un accident.
Ce que vous pouvez faire: amenez votre enfant à un panneau d’arrêt près de chez vous. Expliquez-lui ce que le panneau veut dire en insistant sur les points suivants:
- Il faut s’immobiliser à tous les panneaux d’arrêt, peu importe ce qui se passe.
- Il faut regarder dans les deux directions pour évaluer la circulation.
- Il faut attendre jusqu’à ce que la circulation à l’intersection soit dégagée.
- On peut avancer lorsqu’on peut le faire sans risque.
Afin que votre enfant n’oublie jamais cette leçon, il faudrait peut-être changer vos habitudes lorsque vous conduisez ou circulez à bicyclette. Si vous avancez au pas à une intersection pourvue d’un panneau d’arrêt, votre enfant remarquera cela et se rendra compte du fait que vous ne mettez pas vraiment en pratique ce que vous prêchez. Pour l’amour de votre enfant, immobilisez-vous aux panneaux d’arrêt.
Les virages effectués sans signaler ses intentions
Il s’agit d’un autre genre important d’accident impliquant les cyclistes qui effectuent un virage à gauche sans signaler leurs intentions.
Vous devez enseigner à votre enfant à traverser à pied les rues à circulation dense – au moins jusqu’à ce qu’il ait une certaine formation avancée et qu’il soit assez vieux pour comprendre les règles de la circulation. Mais en attendant, vous pouvez enseigner à votre enfant de toujours regarder en arrière et de signaler ses intentions avant d’effectuer un virage à gauche, lorsqu’il fait du vélo dans un quartier résidentiel.
Amenez votre enfant à un terrain de jeu pour qu’il s’habitue à rouler sur la ligne droite peinte tout en regardant derrière lui. Tenez-vous à côté et levez les deux doigts de la main après que votre enfant soit passé devant vous. Appelez-le. Après avoir pratiqué pendant une quinzaine de minutes, un enfant de dix ans devrait être en mesure de regarder derrière lui et d’identifier le nombre de doigts levés de votre main – sans faire une embardée!
La nuit
La plupart des accidents qui sont le résultats d’une voiture arrivant de derrière et heurtant un cycliste se passe la nuit. Mais en général se sont des cyclistes plus agés, environ 20 ans, qui sont impliqués dans ces accidents.
Ne laissez pas les jeunes enfants partir en bicyclette la nuit. Faites leur comprendre que s’ils ne sont pas rentrés lorsqu’il fait nuit, la seule chose à faire est de vous appeler pour que vous alliez le chercher. Vous pouvez peut-être attacher un peu d’argent à sa bicyclette au cas où il doit faire un appel urgent.
Pour les adultes et adolescents la première chose à faire c’est de munir la bicyclette d’accessoires d’éclairage puissants et de réflecteurs, et porter des vêtements clairs et colorés munis de bandes réfléchissantes.
Rappelez-vous de ce petit conseil: lorsque vous circulez la nuit, surveillez l’ombre projetée par les phares des voitures qui vous dépassent. Si votre ombre se déplace vers la droite à mesure que la voiture s’approche derrière vous, cela veut dire que l’automobiliste se déplace à gauche pour vous dépasser. Si votre ombre reste droit devant vous, cela veut dire que la voiture se dirige droit vers vous. Écartez-vous du chemin! Suivre le chef de file
Un grand nombre de collisions impliquant une voiture et une bicyclette se produisent lorsque les enfants circulent à la file indienne. Le premier cycliste ne s’immobilisera peut-être pas au panneau d’arrêt et franchira l’intersection. Il se peut par contre que le deuxième se fasse heurter. Plusieurs genres d’accidents impliquent ce comportement de groupe, comportement qui est très difficile à contrer.
Enseignez à votre enfant de toujours évaluer lui-même la situation de la circulation. Lorsqu’un groupe d’enfant font du vélo, chaque cycliste devrait s’immobiliser aux panneaux d’arrêt et chaque cycliste devrait regarder en arrière avant d’effectuer un virage à gauche.
Et les casques?
Moins de 20 % des blessures à bicyclette résultent de collisions avec des voitures. La majorité proviennent des chutes ou peuvent être le résultat d’une perte de contrôle. Les chutes peuvent être causées par un dérapage, un lacet coincé dans la chaîne du vélo ou simplement par la roue qui se coince dans une fissure dans la rue.
Lors d’une chute le front est la première partie du corps à heurter le sol. Les blessures à la tête causent la plupart des décès en vélo et peuvent entraîner des blessures permanentes suite à un traumatisme crânien. Près de 88 % des blessures graves à la tête pourraient être évitées en portant un casque. C’est pour cela qu’il est important que votre enfant porte un casque qui est de la bonne taille et certifié par l’Association canadienne de normalisation (CSA).
Lors de l’achat d’un casque, l’enfant devrait en essayer plusieurs pour s’assurer qu’il achète bien celui qu’il lui faut. Demandez de l’aide avant de prendre la décision finale.
Vérifiez que votre enfant porte toujours son casque. Le casque nous protège seulement si on le porte!